Le Colombier de Courcelles un patrimoine vernaculaire

Le Colombier de Courcelles – Patrimoine vernaculaire du Nivernais – Patrimoine du Nivernais en Bourgogne-Franche-Comté

Le Colombier de Courcelles date du XIXe siècle. Il Faisait partie du domaine de Fancy, qui a été démantelé par l’implantation de la route nationale en 1850, et ensuite par la ligne de chemin de fer en 1876. Le seul vestige de la châtellenie de Courcelles. Le site ayant été détruit lors de l’élargissement de la Départementale 977.

Il s’agissait d’une plate-forme quadrangulaire d’environ 50 m de côté, entourée par des fossés larges de 6 à 15 mètres alimentés en eau par la rivière.Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est plan-de-Courcelles-chateau-fort-de-Bourgogne.jpg

Ces fossés étaient interrompus au nord et au sud, par deux ponts dormants. Sur la plate-forme se trouvait un bâtiment en U ouvert vers le sud, avec deux tours dans l’angle sud-est.

Le Colombier de Courcelles est une haute tour coiffé d’un toit en poivrière, qui est recouvert de petites tuiles plates de la région.

Un colombier est à l’époque féodale un édifice destiné à loger et à élever des pigeons. Le colombier, est l’héritier du columbarium romain, il est nommé plus souvent pigeonnier. Depuis le XVIIIe siècle, le terme de colombier peut désigner une forme de tour, indépendant des autres bâtiments, elle est de plan circulaire, carré, rectangulaire.

Le colombier est une ancienne tour ronde, carrée, octogonale, rectangulaire.  Le colombier est souvent d’origine médiévale, tandis que le pigeonnier est plutôt contemporain. La définition d’un pigeonnier selon Viollet-le-Duc : « Bâtiment destiné à contenir des troupes de pigeons et à leur permettre de pondre et de couver leurs œufs à l’abri des intempéries »

L’intérieur du colombier, c’est l’espace imparti aux pigeons, il est principalement divisé en nichoirs aussi appelés boulins. Chaque boulin est le logement d’un couple de pigeons. (La fiente est une fumure recherchée et elle est recueillie pour cela).

C’est le nombre de boulins qui indique la capacité du pigeonnier, c’était un signe extérieur de richesse, car le nombre de boulins est proportionnel à la surface des terres exploitées, possédées, il est difficile de dater ces bâtiments, les plus anciens colombiers sont du XIVe siècle, les pigeonniers des XVIIe-XVIIIe siècles, car après l’abolition des privilèges, lors de la révolution, de nombreux pigeonniers sont construits, beaucoup de pigeonniers datent du XIXe siècle.

Chaque boulin correspondait à la possession d’un arpent carré (ou acre) de terre, c’est-à-dire 50 ares ou 5 000 m² multipliés par le nombre de boulins divisés par 2 = y hectares.

Le pigeonnier est aussi un signe de richesse, car le nombre de boulins étant proportionnel à la surface des terres exploitées, Certaines tricheries dans la comptabilité du nombre de boulins déclarés, sont apparues de façon à surestimer ses terres, certains propriétaires malins, rajoutaient de faux boulins pour faire croire qu’ils avaient beaucoup plus de terre afin de mieux marier leurs enfants, d’où l’origine de l’expression « se faire pigeonner ».

Les mutations agricoles des Temps modernes, par l’introduction des cultures fourragères comme la betterave, ont condamné insensiblement l’intérêt nourricier et la rentabilité de l’élevage en colombier

Un Extrait de Antoine Parmentier: Cours complet d’agriculture Marchant, 1805 (Tome douzième, pp. 419-425). On peut donc considérer cet oiseau comme le meilleur sarcleur et le plus utile que le laboureur puisse employer ; car ce ne sont pas les herbes qu’il enlève, comme la main de l’homme qui en laisse les racines ; c’est du principe de ces mauvaises herbes qu’il purge les terres, en ramassant les graines qui reviennent à leur surface pendant les différents labours, ou celles qui se sèment d’elles-mêmes dans les intervalles d’un labour à l’autre ; il sait en débarrasser la terre, mieux qu’on ne ferait avec un crible.

Une propriété privée . Bonne découverte du Colombier de Courcelles GPS 47.39738, 3.40193

Courcelles est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne Franche comté .

NEE DE LA ROCHELLE (J.). — Mémoires pour servir à l’histoire du Nivernais et du Donziais, Paris, Huart et Moreau Imp., 1757.

SOULTRAIT (Georges Richard, comte de). — Dictionnaire topograhique du département de la Nièvre, 1865

COLAS (B.). — Vestige d’habitat seigneurial fortifié dans l’Ouest-Nivernais, XIe-XVIe siècle. Dijon, 1994, (thèse de doctorat s.d. M. Bur, Nancy).

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