Pigeonnier de Chaumot un patrimoine

Pigeonnier de Chaumot – Patrimoine vernaculaire du Nivernais en Bourgogne-Franche-Comté

Le pigeonnier de Chaumot, appartient à une belle ferme du XIXe siècle, située au bord du canal du Nivernais. Il est de plan carré, coiffé d’une toiture en petites tuiles plates en terre cuite de la région.

Colombier – Pigeonnier

Un colombier est à l’époque féodale un édifice destiné à loger et à élever des pigeons. Le colombier, est l’héritier du columbarium romain, il est d’ailleurs nommé plus souvent pigeonnier.

Depuis le XVIIIe siècle, le terme de colombier peut désigner une forme de tour, indépendant des autres bâtiments, qui est de diverses formes : circulaire, carré, octogonale, rectangulaire.

Le colombier est souvent d’origine médiévale, tandis que le pigeonnier est plutôt contemporain.

La définition d’un pigeonnier selon Viollet-le-Duc : « Bâtiment destiné à contenir des troupes de pigeons et à leur permettre de pondre et de couver leurs œufs à l’abri des intempéries ».

L’intérieur du colombier, c’est l’espace imparti aux pigeons, il est principalement divisé en nichoirs aussi appelés boulins. Chaque boulin est le logement d’un couple de pigeons. (La fiente est une fumure recherchée.)

C’est le nombre de boulins qui indique la capacité du pigeonnier, c’était un signe extérieur de richesse, car le nombre de boulins est proportionnel à la surface des terres exploitées, possédées, il est difficile de dater ces bâtiments, les plus anciens colombiers sont du XIVe siècle, les pigeonniers des XVIIe-XVIIIe siècles, car après l’abolition des privilèges, lors de la révolution, de nombreux pigeonniers sont construits, beaucoup de pigeonniers datent donc du XIXe siècle.

Chaque boulin correspondait à la possession d’un arpent, carré (ou acre) de terre, c’est-à-dire 50 ares ou 5 000 m² multipliés par le nombre de boulins divisés par 2 = y hectares.

Le pigeonnier c’est aussi un signe de richesse, d’où certaines tricheries dans la comptabilité du nombre de boulins déclarés sont apparues, de façon à surestimer ses terres, car certains propriétaires malins rajoutaient de faux boulins pour faire croire qu’ils avaient beaucoup plus de terre afin de mieux marier leurs enfants, d’où l’origine de l’expression « se faire pigeonner ».

Les mutations agricoles des temps modernes, par l’introduction des cultures fourragères comme la betterave, ont condamné insensiblement l’intérêt nourricier et la rentabilité de l’élevage en colombier.

Dans un extrait d’« Un cours complet d’agriculture » d’Antoine Parmentier, tome douzième, p. 419-425, Marchant, 1805, on peut lire « […] que l’on peut donc considérer cet oiseau comme le meilleur sarcleur et le plus utile que le laboureur puisse employer, car, ce ne sont pas les herbes qu’il enlève, comme la main de l’homme qui en laisse les racines, c’est du principe de ces mauvaises herbes qu’il purge les terres, en ramassant les graines qui reviennent à leur surface pendant les différents labours, ou celles qui se sèment d’elles-mêmes dans les intervalles d’un labour à l’autre, il sait en débarrasser la terre, mieux qu’on ne ferait avec un crible. »

Pendant le moyen âge, la construction d’un colombier était un privilège réservé à la féodalité. Un colombier est construit en maçonnerie.

La construction d’un pigeonnier était donc une affaire importante. Tous les châteaux possédaient un ou plusieurs pigeonniers, les manoirs, demeures des chevaliers, petits châteaux sans tours ni donjons, pouvaient encore posséder un pigeonnier. Il n’est pas besoin de dire que les abbés, qui étaient tous seigneurs féodaux, et qui possédaient les établissements agricoles, les mieux exploités pendant le moyen âge, avaient des pigeonniers dans les cours des abbayes, dans les fermes qui en dépendaient, les prieurés et les obédiences. Les propriétaires de trente-six arpents avaient le droit de joindre à leur habitation, un pigeonnier en bois de seize pieds de hauteur et pouvant contenir seulement de soixante à cent vingt boulins. On entend par boulins du grec: bôlos, les trous pratiqués dans les colombiers et destinés à la ponte des œufs de pigeons.

Jules Renard (1864-1910) un écrivain français qui a fait de nombreux et longs séjours à Chaumot dans une maison de campagne qu’il avait louée de 1895 à 1909 et nommée « La Gloriette ». Il en parle souvent dans son Journal. La commune s’étend sur 7,7 kilomètres². Situé à 210 mètres d’altitude, la Rivière L’yonne, le Ruisseau d’Ancray, le Ruisseau de Varennes sont les principaux cours d’eau qui traversent la commune de Chaumot.

Le village ne possède pas d’église, celle-ci ayant été détruite à La Révolution, il n’a jamais été question d’en reconstruire une. D’Autant plus qu’une partie de ses pierres ont été vendues à la commune de Pazy pour la reconstruction de sa propre église.

La commune possède un petit port de plaisance, avec sa guinguette et son aire de service pour camping-car ce port est une véritable agora pour la commune.

Chaumot est une commune française, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté.

Un clic pour situer les monuments nivernais sur une carte.

Découverte du monument aux Morts de la commune de Chaumot.

Bonne découverte du Pigeonnier de Chaumot – Patrimoine vernaculaire GPS 47.25809, 3.64701