Ancienne loge vigneronnes d’Amazy – Patrimoine du Nivernais en Bourgogne Franche-Comté.
Cette Ancienne loge vigneronnes d’Amazy est située en bordure des bois situés entre le village et le lieu-dit de Bidon. Une belle loge de plan rectangulaire en moellon et pierre de taille calcaire, elle possède une toiture à deux pants en petites tuiles plates en terre cuite de la région. Nous pouvons l’apercevoir de la route communale, propriété privée.
Les anciennes Loges des vignerons sont principalement mises en place au XIXe siècle, ce sont des cabanes ou de petites maisons, elles sont appelées aussi loge de vigne, ce sont des constructions très modestes, de plan rectangulaire, bâtie dans les vignobles. Elles ne ce ressemble pas, et pourtant !
Ces petites maisons, en briques, en pierre, en bois, en tôle, couvertes de tuile, de tôle, le plus souvent d’une seule pièce, certaines plus grandes permettaient de mettre à l’abri un animal, un cheval, un âne.
Les trois principaux vignobles de la Nièvre, sont désormais les Côtes de La Charité, Pouilly-sur-Loire et le Coteau du Giennois du sud au nord, ils ont en commun d’être traversés par la Loire.
Depuis les années 1990, après une quasi-extinction, les vignobles nivernais se reconstituent.
L’extension maximale des surfaces encépagées est atteinte en 1885-1890 : à Tannay, la vigne couvre alors 184 ha.
Le phylloxéra touche distinctement les vignobles nivernais : si Riousse est peu affecté, les vignobles des arrondissements de Clamecy, Cosne, Pouilly et La Charité sont décimés.
Dans le Tannaysien, les premiers symptômes du phylloxéra apparaissent en 1885 ; entre 1890 et 1905, la propagation est foudroyante.
En 1905, les vignes couvrent 25 ha à Tannay, soit une chute de 85 % en 20 ans.
Dans le Charitois, le vignoble, d’abord confronté au mildiou entre 1886 et 1888, est détruit par le phylloxéra entre 1890 et 1894.
En 1899, la vigne couvre 64 ha ; 1 579 ha, soit 96 % du vignoble, ont disparu.
Une fois le diagnostic du phylloxéra établi, les viticulteurs arrachent les ceps contaminés, la mort dans l’âme.
Certains ne pourront pas survivre à cette grave crise qui ruine de nombreuses familles, propriétaires ou employées, vivant de la viticulture et accélère l’exode rural amorcé dès la seconde moitié du XIXe siècle vers Paris.
Ce vignoble, émietté et disséminé à travers l’espace nivernais, s’est maintenu jusque dans les années 1960. En 1960, seuls persistent 30 ha de vignes sur la commune de Livry, auxquels le remembrement donnera le coup de grâce.
Les vignes ont été arrachées durant les années 1960-1970, quand les communes ont été remembrées.
Boulellal M. (2002). – « Grâce à eux, des vignobles ressuscitent », La Revue du Vin de France, n° 466, p. 22.
Dupont J. (2002). – « Quand un vignoble au passé glorieux retrouve sa saveur », Le Point, n° 1536, p. 119.
Bonne découverte des anciennes Loges des vignerons du Nivernais d’Amazy GPS 47.38211, 3.56613
Les loges sont situées sur des propriétés privées, bien entretenues elles sont visibles de la route.
Un clic pour situer les monuments du nivernais sur une carte.
Découverte de l’église de Saint Léger des Vignes – Église Saint-Léger.
Découverte de la fontaine de Chasnay – Patrimoine vernaculaire.
Une curiosité, une identité, de notre patrimoine nivernais. Bonne découverte des Loges vigneronnes.