La croix de « La Croix-de-Fer »

La croix de « La Croix-de-Fer » – Patrimoine du Nivernais en Bourgogne-Franche-Comté.

La croix de « La Croix-de-Fer » est située au centre du lieu dit, une simple croix en fer forgé, qui en a remplacée une plus ancienne. La croix est fixée sur une stèle en pierre calcaire, imposante vue la finesse de la croix.

Des religieux d’un monastère voisin fixèrent au sommet d’une colline un centre d’exploitation pour la culture des terres et, près de leur campement, élevèrent une croix. Ce fut le village de La Croix, par la suite La Croix-de-Fer.

Les croix constituent une part importante du petit patrimoine de la Nièvre.

Les termes croix viennent du mot latin crux qui a le sens de « poteau ». Son usage en tant que symbole religieux remonte plusieurs siècles avant l’époque du Christ et a une valeur universelle. Le mot « calvaire » vient du latin calvarium, traduction de l’araméen Golgotha, voulant dire lieu où le Christ a été crucifié.

Une croix est généralement tournée vers l’ouest, car selon la tradition, le Christ est mort à l’ouest, face au soleil couchant. Depuis des millénaires, cette symbolique est aussi tourné vers le soleil couchant, attendant qu’il réapparaisse le lendemain.

Depuis le IVe siècle, la croix est imposée comme symbole du Christianisme. L’usage d’ériger des croix aux bords des chemins et aux carrefours des villes et villages est très ancien. C’est ainsi que nos ancêtres devenus chrétiens commencent à les ériger, en l’honneur du vrai Dieu Jésus Christ, Sauveur du Monde.

Les croix et les calvaires ont pris la place des ex voto païens. Avec le soutien des fidèles riches, les paroisses se lancent dans l’édification de calvaires. Ce sont des signes extérieurs de richesse à la gloire de Dieu. Un phénomène de concurrence et d’émulation entre bourgs et villages intervient.

Certains de ces monuments, construits au XIXe siècle, sont des souvenirs des missions, périodes marquées par des confessions massives, par de nombreux offices au cours desquels, interviennent les prédicateurs qui exhortaient les habitants du village à une plus grande foi.

Difficile de retracer l’histoire des calvaires, beaucoup d’entre eux sont des monuments commémoratifs. Ils sont à l’endroit où s’est produit un événement exceptionnel, un événement dont l’issue fut funeste ou heureuse.

 Les grandes épidémies comme la peste ont donné lieu à l’érection de croix pour remercier le ciel d’avoir épargné un village, une famille.

La Crucifixion est très fréquemment représentée dans les églises catholiques et orthodoxes par un ou plusieurs crucifix de tailles diverses. Il en est de même des calvaires, des maisons habitées par un croyant, des cimetières, etc. Dans les églises orthodoxes, la croix est à 6 ou 8 branches contre 4 à 6 chez les catholiques.

Un crucifix a pour l’essentiel la forme d’une croix latine, dont la barre verticale est allongée vers le bas et courte vers le haut, et pouvant porter dans cette partie supérieure le sigle INRI, acronyme de Jésus de Nazareth, Roi des Juifs.

Une statuette ou image de Jésus est fixée à la croix, montrant les clous dans ses mains et ses pieds et une blessure dans son côté gauche, en référence aux récits de la Passion. Un calvaire se définit par une croix complexe avec des statues de personnages nombreux.

Rien à voir avec les milliers de crucifix qui jalonnent nos routes à la croisée des chemins qui ne sont pas du tout des calvaires, mais simplement des croix avec ou sans le Christ et des croix de mission.

Une « croix d’évangélisation » qui perpétue la tradition judéo-chrétienne. L’annonce orale des douze Apôtres vers les quatre points cardinaux y est symbolisée par trois perles sur chaque bras de la croix ; la perle centrale représentant le Verbe en Marie dans l’Église-mère de Jérusalem avec les quatre petites perles des quatre textes de référence évangélique. À minima le calvaire est une croix avec Jésus crucifié.

Mot d’origine latine qui signifie : “crâne” correspondant à l’araméen “Golgotha”. C’est le nom de la colline située à l’extérieur de la ville de Jérusalem où l’on exécutait les condamnés à mort et sur laquelle le Christ fut crucifié.

Divers matériaux sont utilisés ; le bois, la pierre (calcaire, grès, granit, marbre…), le fer forgé moulée, le béton moulé.

Les croix de cimetière dominent le plus souvent celui-ci, signe d’Espérance chrétienne. La Croix Hosannière généralement en face du portail de l’église pour bénir les Rameaux et chanter l’Hosanna. La Croix de mission érigée à la suite de la Mission évangélique d’un prédicateur extérieur de la paroisse. La Croix de Rogations où l’on se rendait en procession pour la bénédiction de la terre et des récoltes, les trois jours avant l’Ascension. La Croix de pèlerinage et de procession : jalonnant les sentiers conduisant aux chapelles et ermitages. La Croix de bornage en limites des paroisses ou de domaine appartenant à une abbaye, marquant les limites de la « Sauveté », zone de protection et d’embauche. La Croix de justice située sur la place principale du village. La Croix des ponts, des sommets, des sources et fontaines pour christianiser ces lieux. Les Croix commémoratives. Les Croix de Jubilé érigées les années saintes, tous les 25 ans, ou les années en 33-34 (âge du Christ).

La Croix-de-fer est un hameau de la commune de Saint-Benin-des-Bois située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Un clic pour situer les monuments du nivernais sur une carte.

Découverte du lavoir du village de Saint-Benin d’Azy.

Découverte de  l’église Saint-Bénigne de Saint-Benin-des-Bois.

Bonne découverte de La croix de La Croix-de-Fer GPS 47.13982, 3.3834

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